Nations unies et gouvernance mondiale

Les Nations Unies restent un cadre indispensable pour réunir les États pour résoudre les conflits et trouver des solutions dans un monde de plus en plus interdépendant.

 

Le Canada était un membre fondateur et devrait rester un fervent défenseur du rôle de l'ONU dans l'amélioration de la paix, de la prospérité, de l'inclusion, de l'égalité, de la justice, de la liberté et des droits de l'homme.

 

Il n'en demeure pas moins que les agences, les fonds, les programmes et les missions des Nations Unies donnent des résultats inégaux; sont souvent soumis à un biais, à une distorsion, à une mauvaise gestion ou même à une subversion en raison d'un manque de responsabilité ou d'ingérence des États membres; et ne réussissent que rarement à forger des liens réels de responsabilité avec les citoyens des États qui les financent.

 

En 2016-17, le budget ordinaire pour les Nations Unies était inférieur à 6 milliards de dollars US - nettement inférieur au budget de fonctionnement préliminaire de la Ville de Toronto.  Toute augmentation majeure de l'autorité des Nations Unies devrait être liée aux réformes et à l'amélioration de la reddition de comptes depuis longtemps attendues.

 

Les objectifs essentiels du Canada à l'ONU devraient rester «à préserver les générations futures du fléau de la guerre» qui «a infligé à l'humanité d'indicibles souffrances»; de respecter et d'appliquer les principes de la Charte des Nations unies, de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du droit international; et d’obtenir une plus grande réforme et imputabilité.

 

Avec le développement mondial bloqué dans de nombreux pays par la corruption, la criminalité, les conflits et le copinage, le Canada devrait également préconiser un rôle croissant de l'ONU dans la promotion et le suivi de la justice et de la règle de droit, de la gouvernance, de la démocratie et de la responsabilité.

 

En tant que leader du Parti conservateur et Premier ministre du Canada, je voudrais:

 

(i) servir des Nations Unies comme plate-forme pour promouvoir trois priorités: les sanctions contre les États commanditaires du terrorisme et de l'insurrection armée; la protection renforcée de la nature sauvage, de la faune et de l'eau, y compris les stocks mondiaux de poissons et les écosystèmes marins; et un nouveau partenariat de croissance pour l'inclusion et l'égalité;

 

(ii) pour la troisième priorité, promouvoir au G20, G7 et au Forum économique mondial un nouveau partenariat permanent des Nations Unies, de l'OMC, de la Banque mondiale, du FMI, de l'OCDE, des banques régionales de développement et d'autres organisations internationales, selon les besoins, ayant pour but de fournir des conseils bas/s sur l’examen par les pairs à tous les États, industries et publics afin d'assurer l'inclusion et l'égalité dans une nouvelle ère de croissance, de commerce et d'investissement, y compris en élaborant de nouvelles normes internationales en matière d'éducation, d'apprentissage et de compétences; de migration régulière et irrégulière; d’environnement d’affaires et de fiscalité; de l'état de droit et la gouvernance;

 

(iii) préconiser un rôle renforcé de l'ONU dans la promotion de la responsabilité, de la démocratie, de la bonne gouvernance et de la primauté du droit;

 

(iv) donner la priorité à l'appui d'un programme de réforme substantiel des Nations Unies, y compris l'atténuation des privilèges de veto existants du P5;

 

(v) lancer un débat et une planification préalable quant à un éventuel Parlement des Nations Unies volontaire, chargé de surveiller indépendamment les opérations, les finances et la représentation de l'ONU et composé d’élus de tous les États qui respectent les normes démocratiques fondamentales; et

 

(vi) offrir d'accueillir une grande Université de l'ONU au Canada spécialisée dans la gouvernance économique mondiale, l'état de droit, la fonction publique internationale, la gestion et la résolution des conflits, les droits de l'homme et la responsabilité.

Alexandra Day