Enfants, parents, travail et carrières

Nous ferions n'importe quoi pour nos enfants.  Nous voulons qu'ils réussissent et qu'ils prospèrent.  Nous aimerions les voir vivre bien au Canada, bénéficier d'une meilleure éducation, de davantage de possibilités et de carrières plus enrichissantes.

 

Mais les parents d'aujourd'hui sont sous pression.  Il est difficile de trouver la qualité des garderies d'enfants que nous voulons pour nos enfants.  Nous sommes souvent incités par les employeurs et les collègues à réduire le temps passé en dehors des carrières exigeantes.  Nous ne pouvons pas toujours offrir des services de garde qui sont commodes et fiables.  Selon une étude de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) l'année dernière, les familles canadiennes consacrent plus de 22% de leur revenu net à la garde d'enfants - bien au-dessus de la moyenne des 35 pays à revenu élevé de l'OCDE.

 

Ces pressions et dilemmes affectent notre qualité de vie.  Nous sommes déchirés entre les engagements de temps d'un bon parent et les pressions des lieux de travail.  Nous avons également du mal à combler l'écart entre la durée actuelle du congé parental (12 mois) et la disponibilité de la garderie, qui commence généralement pour les enfants âgés de 18 à 24 mois.

 

Pour soutenir nos joies d’être parents, nous devons partager les fardeaux. Alors que le taux de participation des femmes à la population active au Canada est passé à 82 %, il est encore 10 % inférieur à celui des hommes.  Les enfants sont encore plus susceptibles d'interrompre l'avancement professionnel des femmes que des hommes.  Une proportion plus faible de femmes occupant des postes de direction et des conseils d’administration reflète ces défis.  Les taux d'emploi des hommes et des femmes ont légèrement diminué depuis la crise financière de 2008-2009, ainsi que la mobilité interprovinciale.

 

Nous savons aussi l'énorme impact positif que l'éducation à la petite enfance peut avoir sur les nourrissons.  Lorsque les nourrissons et les tout-petits sont stimulés, engagés et actifs dans un environnement sain, ils sont plus susceptibles de réussir à l'école et au travail.  Le rôle des éducateurs de la petite enfance doit être renforcé et le nombre d'éducateurs de la petite enfance hautement qualifiés doit être augmenté.  La disponibilité et l'accessibilité  des garderies de qualité doivent être améliorées.

 

La garderie est réglementée ou autorisée dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada, mais seul le Québec a un système de garde universel subventionné pour tous les enfants. Les propositions ci-dessous sont destinées à compléter et à appuyer des initiatives visant à soutenir les enfants et les parents à ce jour.

 

Je propose qu'un nouveau gouvernement conservateur:

 

(i) prolonge le congé parental jusqu'à 18 mois;

 

(ii) augmente la déduction pour frais de garde d'enfants à 10 000 $ pour chaque enfant de moins de 7 ans; à 8 000 $ pour chaque enfant de 7 à 17 ans; et à 15 000 $ pour chaque enfant handicapé;

 

(iii) verse 1 milliard de dollars par année, pendant cinq ans, pour établir un partenariat public-privé impliquant P3 Canada, la Société immobilière du Canada, les caisses de retraite canadiennes et les investisseurs privés pour construire de nouvelles garderies dans chaque province et territoire;

 

(iv) confie la possession et la gestion de ces propriétés et de ces immeubles à une société d’état; donne l'administration et les opérations à des opérateurs privés par appel d’offres; et confie le personnel de ces établissements à des éducateurs de la petite enfance et leurs adjoints autorisés ;

 

(v) recherche des économies d'échelle peu coûteuses pour les contrats immobiliers et les contrats à long terme et à faible émission d'énergie, tout en améliorant la qualité de l'établissement  en garantissant un accès facile aux transports en commun, au stationnement, aux aires de jeux sécurisées, à l'air pur, aux parcs et aux arbres;

 

(vi) privatise la société d'état dans les cinq ans;

 

(vii) établit une profession d'éducateur de la petite enfance préscolaire sous réglementation fédérale comme profession de base dans chaque garderie, avec un niveau de compétence et de rémunération comparable à celui des enseignants de maternelle;

 

(viii) pour les provinces ou les territoires qui choisissent d'offrir des services de garde subventionnés par la province, fournit des installations fédérales en plus des garderies existantes ou transfère un montant proportionnel équivalent à ce qui aurait été dépensé pour ces nouveaux établissements, selon la préférence de chaque gouvernement;

 

(ix) ouvre jusqu'à 100 000 nouvelles places abordables en garderies privées créés par le gouvernement fédéral chaque année dans tout le Canada pendant au moins cinq ans, sous réserve de révision; et

 

(x) veille à ce que les travailleurs étrangers temporaires qui entrent au Canada (dans les cas où aucun Canadien n'est disponible pour occuper un emploi) puissent se qualifier à l'étranger en tant qu'éducateurs de la petite enfance.

 

 

Émise le 13 mars 2017

Alexandra Day