Réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en faisant la promotion de la croissance économique

Le changement climatique, résultat à la fois des causes naturelles et de l'activité humaine, est en cours.  La bonne réponse est l'étude, l'action coordonnée pour réduire les émissions et les solutions basées sur le marché et des taxes à faible taux.  Le Canada a la responsabilité de mettre en œuvre ses engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de l'Accord de Paris tout en veillant à ce que les coûts de mise en œuvre de cet accord non contraignant soient supportés équitablement par toutes les parties.  Sans un tel partage des charges, les objectifs de l'Accord de Paris ne seront pas atteints.  En outre, il y a déjà une forte probabilité que l'Accord de Paris ne modifiera pas les tendances climatiques, tout en faussant l'économie mondiale.  Comme l'a écrit G. Cornelis van Kooten, professeur d'économie et chaire de recherche du Canada en études environnementales et climat au Département d'économie de l'Université de Victoria:

 

L'impact de Paris - l'héritage d'Obama - est vide; quand il s'agit du réchauffement climatique, l'impact de Paris est englouti dans l'erreur de mesure.  Son plus grand impact viendra à travers les ravages qu'il pourrait impliquer pour l'économie mondiale.[1]

 

Les émissions mondiales de gaz à effet de serre ne pourront être satisfaites que par des réglementations et des solutions axées sur le marché qui ont une portée véritablement mondiale.  Le Canada devrait renforcer sa position de chef de file mondial de la recherche dans l'Arctique, dans les océans, dans l'atmosphère et sur les terres en ce qui a trait aux causes et à l'impact du changement climatique à l'échelle mondiale.  Nous devrions également devenir des chefs de file dans la production de véhicules sans émissions, de captage et de stockage du carbone.

 

Une taxe sur le carbone est à la fois régressive et punitive, nuisant aux Canadiens à faible revenu et à la création d'emplois.  Le Canada est un important exportateur de pétrole: la taxe fédérale sur le carbone telle que maintenant proposée garantit que la production pétrolière, l'emploi et l'activité économique connexe continueront de se réinstaller dans les pays producteurs de pétrole qui ne taxent pas le carbone, y compris les États-Unis.  Ces pertes d'emplois, combinées à une réduction des investissements et de la compétitivité, nuisent aux perspectives économiques actuelles et futures du Canada, sans réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre.

 

Nous devrions nous attaquer au changement climatique sans nuire davantage au développement économique du Canada.  D'autres producteurs de pétrole exonèrent leur industrie pétrolière des taxes sur le carbone ou des régimes de plafonnement et d'échange, ou évitent complètement ces taxes.  Les efforts visant à réduire les émissions de méthane devraient être coordonnés avec nos principaux concurrents, en particulier aux États-Unis.  Le Canada devrait s'efforcer d'être un producteur de pétrole et de gaz à faible émission, une juridiction à faible coût pour l'énergie sous toutes ses formes, un centre de technologies propres, un chef de file mondial en recherche climatique et un fournisseur croissant d'énergie sur les marchés mondiaux.

 

Le Canada devrait s'appuyer sur son excellence dans la fabrication et l'assemblage des pièces automobiles pour devenir un chef de file mondial dans la production de véhicules sans émissions.  Nous devrions également inciter davantage d'investissements axés sur la recherche dans le captage et le stockage du carbone sur la base de la feuille de route canadienne sur la technologie de captage et de stockage du CO2, ainsi que de l'expérience de la Saskatchewan.

 

Un gouvernement conservateur dirigé par Chris Alexander s’engagera à:

 

(i) abolir toute taxe fédérale sur le carbone;

 

(ii) accorder un crédit d'impôt pour les investissements dans les secteurs de l'énergie et d'autres secteurs industriels, ainsi que les inventions, les technologies et les procédés commercialisés issus de la recherche et du développement du secteur privé, qui entraînent des réductions mesurables des émissions de gaz à effet de serre;

 

(iii) assurer le leadership canadien en matière de science du climat et renforcer le soutien à l'émergence d'un secteur canadien des technologies propres dynamique;

 

(iv) établir une norme canadienne pour les véhicules à émissions nulles (ZEV), ainsi que des versions sans conducteur, et offrir aux fabricants canadiens de véhicules et de pièces d'automobiles aussi bien un crédit d'impôt pour la recherche et le développement entraînant la production de tels véhicules au Canada qu'un rabais de 10 000 $ par véhicule ZEV fabriquée et vendue au Canada; et

 

(v) accorder des crédits d'impôt pour des activités de recherche, de développement et de commercialisation du captage et stockage du carbone au Canada.

 

[1] http://www.vkooten.net/impact-of-paris/, consulté le 13 mars 2017

Alexandra Day