Pont vers l'Asie

En 2016, le Canada a importé près de 120 milliards de dollars de marchandises et de services des pays de la région Asie-Pacifique, mais a exporté moins de 52 milliards de dollars dans la région.

 

Nos déficits commerciaux les plus sérieux sont avec la Chine, la Corée et le Japon.  Mais il existe une énorme opportunité historique pour augmenter les exportations canadiennes vers tous les marchés asiatiques dans tous les secteurs – de l'énergie et l'agriculture jusqu’aux mines, matériaux, services professionnels et technologiques, finances, l'éducation, le tourisme, l'ingénierie et la fabrication de pointe.

 

En Asie-Pacifique, le Canada a actuellement des accords de libre-échange avec les États-Unis; les quatre membres de l'Alliance du Pacifique (Chili, Colombie, Mexique et Pérou); Costa Rica, Honduras et Panama en Amérique centrale; et la Corée.

 

Il est essentiel que nous complètions le Partenariat Trans Pacifique (PTP), qui comprend entre autres le Japon, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ainsi que des négociations de libre-échange avec l'Inde.  Le Canada devrait également poursuivre le libre-échange avec l'ASEAN et le Taiwan, ainsi que l'amélioration de l'accès de nos exportations au marché chinois.

 

Le Service des délégués commerciaux du Canada a d'abord été créé en 1894 et son premier bureau commercial a été ouvert en Australie l'année suivante par un gouvernement Conservateur suite à une mission dans ce pays par le futur premier ministre Mackenzie Bowell.  Pourtant, l'empreinte diplomatique et promotionnelle du Canada en Asie n'a jamais été compatible avec son potentiel.

 

Il est maintenant essentiel que nous établissions un nouveau niveau d'ambition pour nos relations avec l'Asie en construisant un vrai pont de coopération couvrant l'aviation civile, le commerce, les arts et la culture, l'investissement, la science, la recherche, la propriété intellectuelle, l'expédition, les ports, l'énergie, l'environnement, les océans, l'administration publique, le développement international, la prévention des conflits, les médias, le tourisme et l'éducation.

 

En tant que Premier ministre, je voudrais:

 

(i) fixer une cible de 200 milliards de dollars d'exportations vers l'Asie d'ici 2050;

 

(ii) compléter le PTP, les négociations de libre-échange avec l'Inde et d'autres démocraties;

 

(iii) compléter tous les pipelines de pétrole et de gaz viables aux côtes ouest et est pour pouvoir répondre aux besoins du Canada, ainsi qu’aux marchés d'exportation en Asie du sud et de l'est;

 

(iv) rechercher des partenariats stratégiques agroalimentaires avec tous les principaux marchés asiatiques;

 

(v) en collaboration avec tous les intervenants canadiens pertinents, aligner les efforts et les investissements du Canada sur les perspectives de croissance à long terme des exportations canadiennes en agroalimentaire, énergie, ressources naturelles, ingénierie et infrastructure, services professionnels, finance, technologies de l'information et des communications, technologie de pointe, robotique, intelligence artificielle et la fabrication avancée;

 

(vi) améliorer considérablement la qualité et l'ampleur de la représentation canadienne en Asie, y compris en recrutant des cadres expérimentés pour jouer un rôle dans nos missions à l'étranger;

 

(vii) élargir, en priorité, les liens aériens, éducatifs, de recherche et de tourisme dans toute l'Asie;

 

(viii) lancer des partenariats militaires stratégiques avec l'Australie, l'Inde et le Japon;

 

(ix) mettre à disposition un groupe de travail naval pour soutenir la paix et la sécurité internationales dans les océans du Pacifique et de l'Inde;

 

(x) participer activement à toutes les missions militaires principales de nos alliés en Asie autorisées par la loi internationale;

 

(xi) offrir les bons offices du Canada pour renforcer la réconciliation en Sri Lanka; chercher un règlement à long terme entre l’Afghanistan et le Pakistan; faire valoir la primauté de la loi internationale dans la Mer de Chine méridionale; et soulever les questions de droits de la personne de profil; et

 

(xii) s'appuyer sur la réputation du Canada en tant que destination d'accueil pour les capitaux asiatiques, les entreprises, les familles et les professionnels qui cherchent une stabilité à long terme et un environnement commercial supérieur et compétitif.

Alexandra Day