Démarrage et croissance des entreprises canadiennes performantes

Pour assurer la prospérité, le Canada dépend de la force et du succès des entreprises canadiennes, grandes et petites.  Nous dépendons notamment des exportateurs de marchandises et de services commerciaux, ainsi que de ceux qui ont des filiales étrangères.  Selon l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le Canada avait 475 milliards de dollars américains d'exportations et 475 milliards de dollars d'importations en 2014.[1]  En d'autres termes, la valeur du commerce du Canada équivaut à plus de 60% de notre PIB.  (La moyenne de l'OMC est de 30%).  Autrement dit, sans nos entreprises canadiennes exceptionnelles capables de concurrencer, de gagner et d'exporter sur la scène mondiale, nous serions un pays beaucoup plus pauvre.

 

Nous devons promouvoir cette excellence.  Des pays comme l'Australie, la Suisse et les pays nordiques ont des taux plus élevés de réussite commerciale axée sur l'exportation - et par conséquent un revenu par habitant et des niveaux de vie plus élevés.  D'après mon calcul, dans la région du Jutland du Danemark (d'où vient ma femme Edwige), il y a au moins un «champion global» significatif – un exportateur bien connu dans son secteur – pour 100 000 habitants.  Plusieurs régions du Canada ont des concentrations élevées de sociétés prospères à l'échelle mondiale.  Mais nous en avons besoin de plus.

 

De 1995 à 2014, les produits les plus dynamiques parmi les exportations mondiales de marchandises étaient les combustibles, les produits chimiques et pharmaceutiques, les minerais, et les aliments – tous des secteurs de force pour le Canada.[2]  Les services commerciaux ont augmenté encore plus rapidement, les services informatiques et d'information, les services financiers et les services aux entreprises occupant les premières positions.[3]  Les exportations de services fournis par des filiales étrangères, qui ne sont pas exactement saisies dans les statistiques nationales, ont augmenté encore plus rapidement.

 

Lorsque les entreprises canadiennes réussissent, particulièrement en ce qui concerne l'exportation de leurs biens, services et expertise, notre pays prospère et les revenus des Canadiens augmentent.  Comment redoubler ce succès?  Tout d'abord, nous devons être un foyer d’accueil pour les grandes nouvelles entreprises, alimentées par la recherche, la découverte, l’invention, des idées novatrices et le talent.  Deuxièmement, nous devons veiller à ce que les entreprises canadiennes prospères puissent croître, atteindre et conserver l'excellence concurrentielle tout en demeurant au Canada.  Troisièmement, nous devons soutenir nos entreprises dans la recherche de nouveaux marchés d'exportation, en particulier aux États-Unis, en Asie et en Europe.

 

À titre de Chef du Parti conservateur et premier ministre du Canada, je voudrais:

 

(i) abaisser tous les impôts sur les petites entreprises (PME), y compris leurs charges sociales;

 

(ii) veiller à ce que les impôts des sociétés restent inférieurs à ceux de nos principaux concurrents mondiaux;

 

(iii) promouvoir l'investissement dans les entreprises canadiennes en démarrage et en croissance;

 

(iv) inciter toutes les universités, collèges, centres d'excellence et autres établissements d'enseignement postsecondaire à s'associer à des incubateurs, des accélérateurs et des entreprises de toutes tailles;

 

(v) collaborer avec les entreprises du Canada et tous les partenaires impliqués dans l'éducation et la formation de la main d’oeuvre afin de mettre en évidence les compétences, les métiers spécialisés, la fluidité numérique et l'esprit d'entreprise exigés par les compagnies ayant du succès dans la nouvelle économie;

 

(vi) mettre à jour le droit canadien de la propriété intellectuelle pour assurer le succès mondial de nos secteurs technologiques, financiers, manufacturiers de pointe, culturels et autres;

 

(vii) en partenariat avec l'industrie, convenir d'un plan visant à atteindre 3% du PIB des dépenses du secteur public et du secteur privé consacrées à la recherche et au développement d'ici 2025;

 

(viii) réduire le fardeau de la réglementation et de la conformité sur tous les exportateurs canadiens tout en assurant une qualité exceptionnelle ainsi que la protection complète des travailleurs, des consommateurs et l’environnement;

 

(ix) construire des pipelines, des installations portuaires et d'autres infrastructures pour soutenir le succès des secteurs canadiens de l'énergie, des mines et des métaux, de l'agroalimentaire, des forêts et des pêches;

 

(x) élargir le réseau de soutien du commerce et de l'investissement du Canada afin d'assurer un taux de croissance élevé des exportations canadiennes vers tous les continents;

 

(xi) aider le Canada à se démarquer comme un centre d'excellence en démarrage, une destination de choix pour les meilleurs talents et un chef de file économique branché sur les marchés mondiaux offrant des solutions globales; et

 

(xii) engager les nouvelles entreprises et les exportateurs du Canada à poursuivre ces objectifs en permanence.

 

 

[1] Organisation mondiale du commerce, Statistiques du commerce international 2015, p 48

[2] Ibid., p 29

[3] Ibid., p 20

Alexandra Day