Diplomatie canadienne et droits de l'homme

Les institutions et les frontières du Canada ont été façonnées par des guerres et des traités au cours des siècles.  Depuis la Première guerre mondiale, en particulier depuis le Statut de Westminster en 1931, le Canada a été un acteur étatique indépendant à part entière, y compris en tant que membre fondateur de la Société des nations, des Nations unies, du Commonwealth des nations, de l'Organisation internationale de la Francophonie , de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (plus tard, l'Organisation mondiale du commerce), de l'Organisation de développement économique et de coopération (OCDE), de la Banque mondiale, du FMI, de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), de la Cour pénale internationale, du Conseil de l'Arctique, du G20 et de beaucoup d'autres.

 

Le système des Nations unies reconnaît actuellement 193 États membres, deux États observateurs et onze autres États.  Il existe des centaines d'organisations internationales ayant des mandats régionaux, sectoriels et économiques de toutes formes et tailles.  Le Canada a des intérêts et des relations dans une certaine mesure avec chaque État et chaque organisation.  Dans certains cas, nos intérêts s'étendent aux régions ou aux composantes inférieures des organisations internationales.

 

La prospérité, la croissance et le bien-être du Canada dépendent d'un système international pacifique et stable où toutes les populations bénéficient d'une approche juste, inclusive et transparente au commerce et à l'investissement; à une croissance basée sur le marché; à l’amélioration de l'éducation et de la santé; à la bonne gouvernance, la justice, le développement démocratique et les droits de l'homme; à la diplomatie et la résolution des conflits.

 

Le Canada a un intérêt à long terme à établir des relations de partenariat avec chaque État et chaque région dans chacun de ces domaines; en prenant une part active dans les organisations internationales en tant que membre ou observateur; en soutenant la règle de droit, le bon gouvernement et le développement démocratique dans le monde; et en suivant les progrès réalisés vers ces objectifs par l'examen par les pairs, le partage des meilleures pratiques et la surveillance et le plaidoyer en matière de droits de l'homme.

 

En tant que premier ministre du Canada, je voudrais:

 

(i) transformer et élargir l'empreinte diplomatique mondiale des missions canadiennes;

 

(ii) veiller à ce que les deux tiers du personnel des Affaires mondiales soient stationnés à l'étranger, tout en favorisant l'échange professionnel avec les chambres de commerce du Canada, les associations industrielles, les principaux exportateurs, les universités, les centres d'excellence et d'autres partenaires;

 

(iii) élargir le mandat du Service des délégués commerciaux pour se concentrer sur le partenariat économique à long terme avec tous les États et régions;

 

(iv) établir un réseau mondial pour promouvoir les arts et la culture du Canada partout dans le monde;

 

(v) lancer une institution canadienne permanente consacrée aux libertés démocratiques;

 

(vi) améliorer le rôle du Canada dans le Commonwealth et la Francophonie;

 

(vii) soutenir la réforme aux Nations Unies (une politique distincte porte sur cette question);

 

(viii) renforcer le soutien du Canada au droit international et aux tribunaux internationaux;

 

(ix) étendre le suivi canadien des droits de l'homme, les campagnes numériques fondées sur le réseau, l'activisme et la sensibilisation aux victimes de conflits et aux persécutions; et

 

(x) chaque fois que cela est possible, parrainer et appuyer des négociations substantielles pour résoudre les conflits et atteindre les règlements de paix.

Alexandra Day