Mettre fin à la pauvreté et à l’itinérance au Canada

Avec tous les avantages dont jouit le Canada, il n'existe aucune raison crédible pour que la pauvreté existe toujours dans notre pays à notre époque.  Nous avons fait des progrès.  Le nombre de ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté des besoins de base est tombé en dessous de 5% en 2009; en 2013, le nombre de ménages vivant en dessous du seuil de faible revenu (SFR) était tombé en dessous de 10%.  De façon générale, «une très petite partie de la population canadienne est bloquée dans le faible revenu année après année».  Selon Statistique Canada, de 2005 à 2010, seulement 1,5% des Canadiens étaient en situation de faible revenu persistant – un pourcentage qui a diminué depuis les années 1990.[1]  Mais nous devons terminer le travail de mettre fin au dénuement au Canada.  Si nous concentrons nos efforts et nos ressources sur ceux qui en ont le plus besoin, nous devrions pouvoir réduire les niveaux de pauvreté des enfants, des personnes âgées, des autochtones, des personnes handicapées, des néo-Canadiens et des Canadiens en général à des niveaux très bas.

 

Chaque Canadien mérite d'avoir une place qu'il appelle chez lui.  Les sociétés à haut niveau de confiance ont des niveaux plus faibles d'itinérance.  Mais l'itinérance revient lorsque d'autres problèmes ne sont pas abordés – de la maladie mentale, en passant par la toxicomanie, à la formation professionnelle.  Notre première priorité doit être d'assurer un logement adéquat à tous ceux qui vivent dans les réserves des Premières Nations.  Mais les villes du Canada devraient aussi s’attacher à éliminer l'itinérance.

 

En tant que Chef de l'Opposition et de Premier Ministre, je voudrais:

 

(i) favoriser des réductions d'impôt importantes et renforcer les incitatifs à travailler pour les personnes à faible revenu, les personnes âgées et les familles à faible revenu ayant des enfants;

 

(ii) proposer aux personnes qui quittent leur province ou territoire de résidence pour occuper un emploi à temps plein, de rendre déductible d’impôts leur six premiers mois de loyer ou jusqu'à 20 000 $ d'acompte lors d’un achat d'habitation principale;

 

(iii) lancer un programme de parrainage privé pour les sans-abri;

 

(iv) consacrer un programme spécial, livré par le Ministère de la défense nationale ainsi que par le Ministère des affaires des anciens combattants, de concert avec leurs partenaires à tous les niveaux, à la prévention et l’élimination de l’itinérance chez les anciens combattants, ainsi qu’à la recherche et l’entraînement portant sur le trouble de stress post-traumatique, son traitement, sa prévention et d’autres stress opérationnels;

 

(v) relier les communautés bien logées à celles qui ont des besoins en matière de logement, y compris les communautés en milieu urbain, les communautés isolées et les communautés autochtones;

 

(vi) compléter le renouvellement des logements des Premières nations financés par le gouvernement fédéral dans les réserves; lorsque les accords locaux le permettent, assurer que ces logements deviennent la propriété de leurs résidents;

 

(vii) relier tous les chômeurs et sans-abri à un programme national de formation aux compétences qui les favorise et les prépare à des postes d’entrée et des postes qualifiés;

 

(viii) élargir le programme ¨Logement d’abord¨, ainsi que tous les services connexes;

 

(ix) fournir des traitements de santé mentale et de la toxicomanie pour les sans-abri financées par le gouvernement fédéral; and

 

(x) renforcer la recherché financée par le gouvernement federal concernant la pauvreté et l’itinérance au Canada, tout en identifiant les groupes les plus susceptibles et les solutions les plus efficaces.

 

[1] Charles Lammam, Hugh MacIntyre, ¨An Introduction to the State of Poverty in Canada,¨ Institut Fraser, janvier 2016, p. i-ii.

Alexandra Day